Comment ne pas penser aux Dents de la Mer à la plage, ou à Psychose dans sa douche ? Le cinéma fait partie intégrante de notre quotidien, et tout y est référence. Il a remplacé la pop culture, et est à la fois pensé comme art et industrie, reflet de la société et défi technique. Du XIXe siècle à aujourd’hui, le cinéma s’est vu transformé au fil des époques, en ébullition constante face au grand bazar qui fait le monde. Retour sur l’extraordinaire Histoire du cinéma…moteur, action !
Le XIXe siècle, la naissance du cinéma
Le théâtre, père du cinéma
Avant que le cinéma ne voit le jour, les gens vont au théâtre, activité qui, depuis l’Antiquité, fait partie intégrante de la vie sociale. On s’y retrouve, on converse, on écoute les comédiens déclamer sur scène les textes de Sophocle ou de Ménandre, plus tard de Molière ou de Shakespeare.
Dès lors, des types de théâtre où on ne voit pas les acteurs sont en place, et notamment les théâtres de guignols, où les marionnettistes cherchent déjà à créer l’illusion de la réalité. En extrême Orient, on a même des petits théâtres d’ombres qui fascinaient les spectateurs, ces représentations tout à fait ensorcelantes, à qui l’on attribuait même un caractère magique. C’est ici que commence l’histoire du cinéma.
Les prémices du cinéma
Pour parler de l’histoire du cinéma, faisons un bond dans le temps, jusqu’au XIXe siècle. Ce siècle marque un grand tournant dans la science et l’industrie, et voit naître le cinéma. Les progrès de la photographie, apparue seulement dans les années 1830s, sont très rapides, et les ingénieurs ont une nouvelle obsession : animer les images.
En Europe, les recherches autour de l’optique et du procédé de persistance rétinienne mènent à l’invention de la pellicule. L’entreprise Kodak et ses bobines en nitrate de cellulose vont permettre de découper le geste d’un objet ou d’un corps. Le mouvement, c’est l’œil qui le crée, ou plutôt le cerveau, lorsqu’on défile rapidement devant lui une série d’images.
Thomas Edison, qui s’est fait connaître avec son ampoule électrique, a inventé un appareil de visionnage individuel : le kinétoscope (kiné signifiant mouvement en grec). Cet appareil est primordial dans l’histoire du cinéma. Cette caisse en bois, avec une lorgnette dans laquelle seulement une personne peut y glisser son œil, laisse entrevoir une image animée. Certes l’appareil d’Edison fait sensation ; mais la machine payante, l’image petite et de courte durée, et l’expérience solitaire, posent problème.
La Révolution des Frères Lumière
Ces deux hommes sont les pionniers de l’histoire du cinéma. À Lyon, deux français, jeunes fleurons de l’industrie, vont se pencher sur la question sous les conseils de leur père. Le kinétoscope est déjà une belle avancée, mais il faut remédier à ses contraintes. Les frères Auguste et Louis Lumière ont compris que le visionnage de l’image animée doit aboutir à une expérience collective, et le meilleur moyen d’y parvenir, c’est en la projetant.
Les Frères Lumière, scientifiques avérés dont le nez a toujours traîné dans l’atelier familial de photographie, trouvent la solution dans la lumière et repensent le système de déroulement de la bobine. Il ne faut pas qu’elle effectue une rotation, mais plutôt que, traversée par un faisceau, elle assure un mouvement vertical, un va-et-vient. Ils inventent ainsi le cinématographe, tout premier projecteur de l’Histoire, et dévoilent en 1895 la Sortie de l’Usine Lumière à Lyon, instant capturé à la pause déjeuner des employés.
Désormais, c’est un cinéma d’art et d’émotions, qui vit par le partage de l’assemblée. Cette nouvelle approche pose la question de la naissance même du cinéma : s’il n’est que technique d’animation d’une image réelle, alors il doit être né avec Edison ; mais s’il est un art, c’est avec les Frères Lumière. Eux ont un rapport très différent au cinéma, et le conçoivent comme un nouveau support de l’activité artistique.
Le septième art
Le cinéma, l’illusion visuelle
Les Frères Lumière refusent la fiction et adoptent une approche assez documentaire du cinéma. Ils filment des expériences de la vie quotidienne, comme la très célèbre Arrivée d’un Train en Gare de la Ciotat, mais ne vont pas beaucoup plus loin que ce qu’ils appellent leurs Vues.
Le premier à proposer un cinéma de plans, voire d’effets spéciaux, c’est George Méliès. Lui, à l’origine, est un illusionniste, et s’adonne à engendrer la fiction, à faire rêver. C’est un cinéma de spectacle, dans lequel il joue avec les pellicules, réalise les premiers trucages, ne considérant toutefois pas le cinéma comme un objet de création, mais plus comme un outil ou un médium. On retiendra de lui notamment Le Voyage dans la Lune en 1902, image encore gravée dans les esprits aujourd’hui, une légende dans l’histoire du cinéma.
La première scénariste de l’Histoire du cinéma
C’est à Alice Guy que l’on doit le tout premier scénario de l’histoire du cinéma. En 1902, elle est la secrétaire du producteur Léon Gaumont. Alice Guy voit les films que l’on propose lors des séances, et les trouve d’un ennui profond. Elle emprunte le matériel de Gaumont, qui accepte de lui prêter tant que cela ne nuit pas à son travail, et Alice Guy va faire un film, pour lequel elle écrit un vrai scénario : La Fée au Choux.
Elle devient alors la première personne à avoir pensé le cinéma comme un support pour raconter des histoires et transmettre des émotions. La portée cathartique de ce médium, qui jusque-là ne capturait que des événements d’une platitude notoire, ouvre la voie à l’écriture et à la conception du cinéma telle qu’elle est aujourd’hui. Alice Guy écrira et réalisera également Madame a des envies, autre film où elle raconte de manière anecdotique les envies d’une femme enceinte.
Le cinéma, une industrie florissante
Le cinéma voit plus grand
Les Frères Lumière envoient des ciné reporters à travers le monde entier pour filmer des instants de vie chez des peuples qu’on ne connaît pas, une révolution dans l’histoire du cinéma. C’est un bouleversement : ils reviennent avec des images animées de ce qui se passe à l’étranger, et la cinématographe va là où l’œil ne peut pas. C’est un aspect très documentaire donc à l’origine, qui fait renaître en permanence quelques secondes de vie si vite révolues, et qui se pose comme le témoin d’une époque qui n’existe plus.
Le cinéma est enclin dès le début du XXe siècle à une grande phase d’industrialisation, dans la culture de masse. L’Exposition Universelle de Paris en 1900 fait connaître le cinématographe aux 15 000 spectateurs qui assistent, simultanément, au visionnage sur l’écran de 90m de diamètre. Le cinéma prend une folle ampleur.
Histoire du cinéma : l’apparition de la distribution
Les investisseurs flairent le potentiel et l’avenir de cette nouvelle technologie, et des grands noms de l’industrie comme Pathé et Gaumont vont s’y intéresser de plus près. Charles Pathé s’empare du cinématographe et va le rendre populaire, en produisant et distribuant les films, qui vont du sketch au film voyeuriste. On garde un certain artisanat dans la production, et Pathé va de foire en foire pour présenter ses bobines. Léon Gaumont va faire du cinéma un art plus élitiste. Ensemble, ils vont permettre à la France de dominer le marché qui vient de se créer dans l’histoire du cinéma.
Mais les États-Unis ne sont pas très loin derrière, et la France y amène le cinéma en exportant ses pellicules. On constate un grand engouement pour les salles Nickelodeon, en référence au prix d’entrée qui était de 5 cents (un nickel), qui sont en réalité des théâtres. Ces salles sont l’occasion pour les américains de se retrouver, ce sont en réalité plus des lieux de vie plutôt que des lieux de culture ; le film tourne en boucle dans la pièce mais n’est pas le sujet principal.
Une réception mitigée
À Paris, on est globalement contents du cinématographe et de ses projections dans les cafés. Cependant, la pellicule hautement inflammable est un danger qui pèse sur ces séances, surtout que ce ne sont pas des spécialistes qui installent le matériel, mais bien les garçons de café. En 1897, lors d’une projection au Bazar de la Charité, la haute bourgeoisie se rassemble, mais le spectacle vire au drame. La pellicule prend feu et plus de 120 personnes périssent dans l’incendie, dont Sophie-Charlotte en Bavière, une des soeurs l’Impératrice Sissi.
Durant l’enterrement, le prêtre parle de punition divine et accuse le cinéma. C’est un phénomène qui se répète au début de son Histoire, quand le cinéma est présenté comme une forme d’antéchrist. Les légendes de tournage sur les plateaux, les films maudits et les superstitions alimenteront ces croyances, où la religion impute la pellicule de voler les âmes.
Hollywood fait son propre cinéma
L’installation à l’Ouest
L’industrie cinématographique aux États-Unis est, à l’origine, concentrée à l’Est. Toutefois, les affaires migrent et changent de côte pour des raisons pratiques : sur les bords du Pacifique, il y a plus de lumière et le temps y est plus clément. À côté de Los Angeles, un petit village accueille les premières entreprises de cinéma : Hollywood. L’histoire du cinéma prend un nouveau tournant.
Qui plus est, à l’Est, Edison impose ses conditions et exerce le monopole sur la production. L’Ouest voit donc fleurir un tout nouveau syndicat d’ouvriers et de travailleurs pas vraiment expérimentés, et souvent clandestins ; l’occasion idéale pour les entreprises d’engager de la main d’œuvre peu coûteuse. Les premiers gros studios, qu’on appelle “majors”, voient le jour : la Paramount d’abord en 1917, United Artists en 1919 , Metro Goldwyn Mayer en 1924 …
La ferveur hollywoodienne
La machine est lancée, et Hollywood crée son propre cinéma avec ses réalisateurs. Parmi eux, David Wark Griffith, qui va imposer cette idée de la mégalomanie. En 1915, il publie un texte annonçant son intention de réaliser un nouveau film, et en fait une apologie démesurée, dans le but d’amasser l’argent des investisseurs pour son financement. Il le crie sur tous les toits et se vante de son projet, alors que le film n’a même pas été tourné.
La Naissance d’une Nation sera en fait un film aux accents sudistes américains, en proie à un racisme certain, et fera polémique. Griffith et les réalisateurs découvrent alors la question du point de vue dans le cinéma, et de ses conséquences sur la société. La Naissance d’une Nation suscitera le retour du Ku Klux Klan, qui en reprendra d’ailleurs certains symboles dont la croix en feu.
Néanmoins, Griffith comprend aussi que le montage est important, et son film à 100 000 dollars est longtemps resté le plus gros succès du cinéma américain, jusqu’à Autant en emporte le vent en 1939. Il vient d’inventer la grande forme du cinéma muet, puisque le public se fait faire la morale (même si ici, ce n’est définitivement pas la bonne), et le cinéma contribue dès lors à l’élaboration des mœurs et politiques sociétales.
Le cinéma mature des années 1920s
Le cinéma de genre
Les années 1920s sont le signe d’un cinéma qui prend conscience de lui-même, de sa condition et de son contexte d’évolution. Canudo parle du “septième art”, et c’est une pratique devenue très visuelle, qui découle bien sûr du théâtre. De fait, on voit apparaître la notion de genre dans l’histoire du cinéma.
Aux États-Unis, avec l’arrivée des vedettes, ces acteurs que l’on voit passer d’un film à l’autre comme Charlie Chaplin, plus tard Buster Keaton ou Laurel et Hardy, le burlesque est en vogue. Ce qu’on appelle sur place le “slapstick” (bouffon) propose des films à vocation humoristique, où le comique de geste est souvent exagéré.
Outre Atlantique, le cinéma aborde des thématiques plus engagées, proposant une production plus expérimentale aussi. C’est le moment, après la Première Guerre mondiale, du surréalisme et du dadaïsme, où les artistes essaient de mettre en image ce monde affreux qu’ils ont de plus en plus de mal à envisager. Le cinéma moderne devient un des outils préférés des avant-gardes français, où le réalisateur se concentre sur la psyché ; le cinéma pouvant aussi montrer un fantasme à défaut de la réalité.
En Allemagne, les temps sont durs. Le pays est marqué par le tourment de l’après-guerre et provoque l’expressionnisme allemand, mise en forme de cette angoisse profonde. Loin de la saynète américaine, les allemands usent du cinéma pour projeter des films assez glauques, sombres et monstrueux. Parmi eux, on compte le réalisateur Fritz Lang, à qui l’on doit des films notoires comme M Le Maudit. C’est aussi une question de moyens et de budget : dans le Cabinet du Docteur Caligari, Robert Wiene peint directement la lumière sur la pellicule.
Le cinéma au service de la propagande soviétique
Les révolutions russes de 1917 ont amené à l’édification du parti communiste en URSS. Les soviétiques sont ravis d’avoir un nouvel outil entre les mains, d’autant plus que le cinéma a une vocation de partage, un destin collectif. On y crée d’ailleurs la première école de cinéma du monde, le Vgik.
Le cinéma se met au service de la propagande communiste, et c’est notamment Sergei Eisenstein qui s’illustre avec ses pellicules aux idées socialistes. Son Cuirassé Potemkine de 1925 témoigne de l’apogée du montage à ce moment-là, dont il sera d’ailleurs un théoricien, fasciné par le travail de Griffith. Il comprend que deux images mises l’une à côté de l’autre, produisent un sens, et que ces mêmes images peuvent être démontées et réinterprétées. Voilà une autre révélation : le cinéma est un discours.
La révolution du cinéma sonore
Histoire du cinéma : le Passage au parlant
Jusqu’à présent, il n’y a pas de dialogues au cinéma, enfin si, les cartons d’intertitres laissent bien apparaître quelques phrases entre les images, mais il n’y a pas de son. Des boîtes à bruits, un disque ou un orchestre accompagnent déjà les projections, mais la révolution apparaît en 1927 avec Jazz Singer. C’est un film certes plus chantant que parlant, mais il nous offre la toute première réplique audible de l’Histoire du cinéma : “Vous n’avez encore rien entendu !”.
Toutefois, le cinéma sonore n’est pas une évidence et n’est pas accepté de tous. Certains ne croient pas en son avenir, et d’autres, qui se sont construits sur le cinéma muet, refusent le passage au parlant. Charlie Chaplin n’hésitera pas à se moquer du parlant dans Les Temps Modernes (1936), mais sous la pression du public, il jouera avec la parole. D’autres s’y prêtent volontiers et voient éclore une nouvelle approche du cinéma, maintenant chanté et/ou parlé ; l’accomplissement de ce progrès sera sans doute Chantons sous la Pluie (1952), mythique dans l’histoire du cinéma.
Chamboulement chez les studios
Pour les studios, c’est un remue-ménage. Il faut déjà changer le matériel, et la caméra qui était bruyante doit être enfermée dans une caisse, introduisant aussi des plans plus statiques. Les salles doivent être rééquipées, les tournages aussi, et tous ces changements délaissent le souci esthétique du cinéma dans les années 1930.
De plus, les acteurs vont devoir apprendre à jouer, et ça, ce n’est pas une mince affaire ! Les studios se rendent compte que le passage au son va causer le déclin de certaines de leurs vedettes, quand un cheveu sur la langue, une voix trop aiguë ou un jeu d’acteur plat, deviennent mauvais pour les affaires.
Histoire du cinéma, business américain
Le monopole des États-Unis
Le passage au cinéma parlant impacte évidemment le financement des salles et de la production, et fait vite le tri au sein du marché. Les majors américaines deviennent, à ce moment-là, réellement majors, et le cinéma devient un business à part entière. Cette hégémonie entrepreneuriale voit aussi naître le syndicat de la Motion Picture Producers and Distributors of America (MPPDA), où les studios se rassemblent, quand ils commencent à devenir trop nombreux.
Hollywood devient un lieu de pouvoir dans l’histoire du cinéma, le producteur un personnage tout puissant dans la création du film. La cocaïne, la prostitution et les soirées ont intégré le quotidien sur la côte Ouest. Le cinéma est une industrie qui fonctionne tellement bien qu’on décide de créer la série A et la série B pour rentabiliser les films, de série A les films à gros budgets. Les salles achètent les bobines en lot de 10, 2 films à vedettes pour 8 films amateurs, favorisant la diffusion de cette surproduction américaine. L’argent coule à flot, et le cinéma devient le cinquième revenu des États-Unis.
Le code Hays, l ’autocensure
La crise de 1929 ralentit la vie américaine, et par conséquent le pouvoir d’achat. Les gens ont moins de sous pour aller au cinéma, et les grosses banques rachètent les studios. Un public réduit est aussi moins facile à conquérir, et les débordements d’Hollywood se font entendre. Les lobbys religieux s’attaquent aux studios, et des faits divers comme l’affaire de Fatty Arbuckle, qui aurait étranglé une femme lors d’une de ces soirées, renvoie l’image de la décadence.
Afin de réguler les excès d’Hollywood et de son cinéma, William Hays qui est membre du parti républicain et qui n’a en réalité que très peu de pouvoir à l’époque, instaure un code d’auto censure pour être sûr de toucher le public sans le choquer. En 1934, le film Le Signe de la Croix qui raconte le massacre des chrétiens, à l’ambiance érotique malsaine où la femme domine, sera la goutte d’eau. À partir de ce moment-là, on commence à chronométrer les baisers, à cacher toute parcelle de peau ou scène de violence, pour assurer la pérennité des projections.
Le cinéma traverse la Seconde Guerre mondiale
Le cinéma, une arme de guerre
Comme il en était pour l’URSS, le cinéma devient un véritable outil de propagande chez les régimes totalitaires pendant la Seconde Guerre mondiale. En Allemagne nazie, Leni Riefenstahl devient la cinéaste officielle d’Hitler, et fait du cinéma à la faveur du parti. L’industrie allemande extrémiste diabolise la communauté juive dans ses fictions, et use de la capacité de manipulation de masse du cinéma, impliquant les images comme nouveaux moteurs de haine.
Aux États-Unis, comme pendant la Première Guerre mondiale, on est plus forts car la guerre n’est pas (encore) arrivée sur notre sol. Si les mémoriaux ont fusé après la Grande Guerre, dans les années 40 on va développer l’entrée en guerre, et surtout créer cette notion du héros avec un autre cinéma de genre. Les réalisateurs racontent les batailles mythiques, et la narration met en avant la figure du soldat américain. On voit naître le film d’espionnage et le film noir, et ce qui était une fiction cinématographique devient la conscience américain collective.
Le cinéma français en concurrence après la guerre
Avant la guerre, on cherche en France à créer un cinéma plus théâtral, avec des dialogues travaillés. C’est un cinéma très abouti et sophistiqué qui est en place, avec des techniques bien différentes, comme Jean Renoir nous le montre dans sa Règle du Jeu (1939).
Après le conflit, la France est mise à mal et sa dette envers les États-Unis est colossale. Dans les studios français, ce sont 2 000 films qui ne peuvent pas être sortis et la culture américaine envahit aussi bien la société que le cinéma. Dans les accords de Blum-Byrnes, signés en 1936, un petit alinéa prévoit la commercialisation de la culture américaine en échange d’aide pour reconstruire le pays.
Le cinéma français est alors mis de côté au profit des productions américaines, ce qui va créer un effet de bascule. Cette mise en concurrence pousse à la réaction et la structure du cinéma national ; l’exception culturelle française prend forme. On va financer, et surtout protéger le cinéma, en érigeant des institutions comme le CNCIA (Centre National de la Cinématographie et de l’Image Animée), la Fémis, les premières écoles de cinéma, les syndicats. Le financement est massif et on crée le Festival de Cannes, en quelque sorte le pendant des Oscars aux États-Unis qui existent depuis 1927. Une nouveauté dans l’histoire du cinéma français.
Un cinéma tendancieux
La reconnaissance du cinéma japonais
Passons de l’autre côté du globe ! Au Japon, aussi, on fait des films ; mais il faut du temps pour les reconnaître chez les gros industriels. La fin de l’occupation américaine en 1951 lève la censure et permet la diffusion des bobines nippones. Les spectateurs découvrent ainsi Les Sept Samouraïs de Kurosawa, qui reçoit le lion d’argent à la Mostra de Venise, ou Rashomon, récompensé de l’Oscar du meilleur film étranger.
Ces films japonais ne dépeignent pas vraiment les cerisiers en fleurs, mais plutôt les traumatismes de la guerre. C’est un cinéma très difficile à tourner à cause de la censure, mais à partir des années 1950, le public découvre les images du bombardement atomique. Les monstres intègrent l’iconographie japonaise et renvoient aux grands méchants politiques de la décennie passée ; Godzilla d’Ishiro Honda se pose comme un puits d’allégories et de métaphores de la terreur et de l’arme nucléaire.
Histoire du cinéma : le déclin hollywoodien
À Hollywood, la rampe est glissante. En 1949, c’est le début de la Guerre Froide, qui repose sur un conflit d’idéologies ; les atouts doivent être mis dans le même sens. Seulement, Hollywood à l’époque est un véritable nid de gauchistes, et le gouvernement américain sent le besoin de “faire le ménage” dans la ville. McCarthy ordonne l’arrestation et l’évincement de tous les sympathisants, ou prétendus sympathisants communistes, certains arrêtés alors qu’il ne l’étaient même pas.
La suprématie hollywoodienne commence à s’effriter dès 1948 avec le Paramount Antitrust Case, quand les exploitants indépendants attaquent la major pour cette technique du block booking (vente des films en lot). La Paramount perd le procès, et par appel à la jurisprudence, les studios n’ont plus le droit de posséder de salles de cinéma.
L’équilibre des années 1930 s’effondre dans les années 1950, et les tendances s’inversent. Les films à gros budgets ne font plus autant d’entrées, tandis que les petites productions cartonnent. Les cartes sont rebattues, et les acteurs ne perdent pas le nord : ils négocient pour augmenter leur part sur les royalties (redevances).
Un autre rival vient se monter contre Hollywood : la télévision. Elle émerge dans les années 1950, et bientôt la moitié des foyers en possède une, faisant chuter considérablement la fréquentation du cinéma. Pour se démarquer, on invente l’écran large et la couleur via la caméra Technicolor. On s’adresse surtout à un nouveau public : la jeunesse. Des idoles, adolescentes, séduisantes et un peu rebelles, font leur apparition, tels que Marlon Brando ou James Dean.
Le cinéma se réinvente dans les années 1960
La contre culture américaine
À l’aube des années 1960, tout a changé et le cinéma doit se réinventer. La guerre du Vietnam ne se passe pas comme prévue, et les jeunes, qui n’ont pas connu la guerre, prônent le Flower Power : c’est l’avènement de la contre-culture.
Hollywood veut se rattacher à cette dernière bouée, et tout ce qui est contre la machine américaine, la machine elle-même l’intègre, le digère et tente de le mettre en images. La contre culture de la société portera des films comme Bonnie and Clyde (1967) ou Easy Rider (1969), qui font le portrait de cette Amérique un peu désorientée. Les cinéastes s’adressent à ce public, ces jeunes modernes qui tentent de se faire une place dans la société, et qui veulent voir autre chose qu’un énième western de Clint Eastwood. C’est le début d’un nouvel Hollywood.
Le néoréalisme italien
En Europe aussi, la société évolue et demande un nouveau cinéma. Apparu dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, le néoréalisme italien prend de l’ampleur dans les années 1960, et Rossellini ou Visconti par exemple, vont filmer les décombres de la guerre. Ils floutent la frontière entre le réel et le fictif, capturant les rues de Rome comme ville ouverte, dans une réalité déconcertante.
Les réalisateurs questionnent dès lors le rapport du spectateur à la fiction, et la suspension d’incrédulité, qui traduit l’acceptation comme vrai d’un univers construit. Ce n’est plus un récit moral, mais une interrogation du monde dans lequel on vit.
La Nouvelle Vague
Françoise Giroud parle en 1958 d’une vague démographique dans une dizaine d’années, et annonce que les jeunes vont prendre en main la société. Ces jeunes, ce sont François Truffaut, Jean-Luc Godard, Agnès Varda ou encore Eric Rohmer, qui font naître la Nouvelle Vague en France et porteront la jeunesse jusqu’en 1968.
Les cinéastes sortent du studio, aidés de caméras plus légères et mobiles, et filment en extérieur, à la lumière du jour. Le mouvement artistique biaise la narration, les réalisateurs de la Nouvelle Vague veulent casser les codes. Ils sont, à la base, critiques et certains sont détestés, dits odieux et arrogants.
Cette nouvelle génération fait des films pour s’élever contre papa, maman, et les bourgeois ; des productions qui parlent à la jeunesse. Les affiches sont très différentes, d’ À bout de Souffle de Godard, aux 400 Coups de Truffaut, mais elles ont l’idée commune d’être contre. Ces scénaristes, longtemps détestés pour raconter à la place de la caméra, deviennent des auteurs-réalisateurs.
Le cinéma, spectacle des seventies
Un cinéma qui divertit
Les années 1970 sont marquées par l’essor du cinéma en tant que spectacle, allant de la science-fiction au divertissement. Le public, qui a été éduqué à la télévision et qui est composé à moitié de jeunes, est une clientèle assez fan de MTV par exemple. Il faut donc mettre plus d’action, de suspens, de héros, et de bons sentiments, dans les salles obscures.
C’est à ce moment-là que naissent les blockbusters américains comme Les Dents de la Mer de Spielberg à l’été 1975, film d’horreur dans la lumière qui va faire forte impression. En 1977, c’est le retour de l’espoir avec Star Wars ; en un sens, le retour du héros de roman de chevalerie. Les États-Unis de Reagan reprennent confiance et relancent la machine hollywoodienne : “America is back”.
L’avènement de la pop culture
Pour le bon succès de ces films, on fait de la publicité, des bandes-annonces avant les séances, des affiches et du marketing à outrance. Les grandes sorties commerciales sont annoncées, et les rendez-vous se font souvent l’été, quand les jeunes sont en vacances et donc disponibles.
Le rapprochement avec Disney voit aussi naître le merchandising, la vente de produits dérivés et gadgets aux effigies des films à pop corn. C’est le réel début de la pop culture, où le cinéma envahit les consciences et le quotidien, et renfloue les caisses de cette énorme industrie.
Les années 1980, cinéma d’auteur et blockbusters
L’ère des vidéo-clubs
Les foyers étaient déjà équipés d’une télévision, mais dans les années 1980, une nouvelle technologie fait son apparition : le magnétoscope. Les studios sont un peu inquiets, mais les consommateurs, eux, sont ravis. Les vidéo-clubs s’implantent dans les quartiers et donnent une seconde vie aux films ; certaines productions ne sortent parfois d’ailleurs qu’en vidéo-clubs. C’est aussi le moment où s’enracine la cinéphilie, puisqu’on voit et revoit les films. Certains deviennent cultes ; la culture “geek” s’installe et fédère.
Le cinéma est devenu un véritable objet de consommation, et cette assiduité du public favorise la stratégie des suites et des sagas. Les studios mettent en avant des héros dans l’idée de la virilité et de la masculinité de l’époque, que l’on retrouve de films en films : c’est la génération des Tom Cruise, des Stalone ou des Schwarzenegger, des Top Gun et des Rocky. Le cinéma historique fait fureur, et justifie de prendre les armes pour abattre l’ennemi qui, souvent, est communiste (après tout, la Guerre Froide n’est pas finie !).
Le cinéma indépendant évolue
Le gros Hollywood cartonne, mais le cinéma indépendant se développe aussi. Bien qu’il ait déjà émergé lors de la contre-culture des années hippies, une partie des auteurs souhaite s’émanciper. En 1978, Robert Redford crée le festival du film de Sundance, pendant la saison du ski. Cet évènement a pour but de mettre en lumière le travail des réalisateurs indépendants, et donnera vie au Sundance Institute en 1981.
C’est une culture un peu anticonformiste qui se démarque du tout puissant Hollywood, et qui verra arriver Quentin Tarantino, Kevin Smith ou encore les frères Joel et Ethan Coen. Ces films, qu’on disait absurdes, sont devenus des classiques, et attestent de la volonté de cinéma et patte de réalisateur de ceux qui les conçoivent.
La distinction se fera aussi dans le choix des thèmes abordés, comme ce sera le cas de Spike Lee, qui met en scène avec plus de violence, des sujets tabous de la société. Ces réalisateurs qui voient beaucoup plus loin que le simple plaisir du divertissement, sont évidemment marqués par le cinéma d’auteur de la Nouvelle Vague.
Le temps de la numérisation dans les années 1990
Le tournant, Matrix
Dans les années 1990, le cinéma est en proie à une nouvelle révolution : la numérisation. Elle se pose comme un agent influent, tant sur le montage et la réalisation des films, que sur le processus de diffusion. Certains déplorent la perte d’une pratique un peu artisanale du septième art, mais d’autres voient le passage au digital comme ouverture sur un nouveau champ de possibilités créatives.
Le film qui va produire un véritable choc, à la fois auprès de ceux qui font le cinéma, et chez ceux qui le consomment, c’est Matrix. En 1999, à l’aube d’un nouveau siècle, les sœurs Wachowski changent la perception du cinéma, en proposant un film qui atteste que la réalité n’existe pas. C’est une toute nouvelle approche de l’image, puisqu’on est désormais capable de montrer des choses totalement invraisemblables, grâce aux progrès du numérique. Neo est au ralenti et les visages se transforment ; le cyber-thriller ouvre l’idée que dans le cinéma, tout est possible.
Le blockbuster à la française
La France, aussi, voit l’arrivée de très gros succès locaux. Pas de grosses cascades suspendues en rappel ou de courses de voitures, mais plutôt de la comédie pour satisfaire le public. Un des films majeurs qui a marqué l’année 1996 et qui reprend le thème du voyage dans le temps sera Les Visiteurs, réalisé par Jean-Marie Poiré. Le film connaît un succès retentissant et se hisse au box office, rattrapé et dépassé quelques années plus tard par d’autres comédies françaises.
Intouchables en 2011 sera exporté à l’international, et Bienvenue chez les Ch’tis deviendra le record d’entrées en France, premier film français en tête du classement, derrière Titanic. La comédie française devient le centre de la culture nationale, et se laisse aussi aller à l’intégration du numérique dans sa création.
Le cinéma se mondialise et tisse des liens entre les continents, le modèle hollywoodien implanté un peu partout comme modèle de référence dans la production. Dans les années 1990, Luc Besson fait un peu la passerelle avec les États-Unis, en s’inspirant de cette pop culture et du cinéma spectacle. Il reprend des thèmes qui fonctionnent, mais le problème qui se pose dans l’industrie cinématographique française est celui de la traduction, pour avoir une chance de conquérir le public étranger.
Le cinéma et les médias
Un nouveau support fait son apparition dans les années 1990, après les cassettes et le magnétoscope, le DVD. Celui-ci va soulever une nouvelle question, à laquelle il est, encore aujourd’hui, difficile de répondre : celle de la chronologie des médias. En effet, le cinéma doit cohabiter avec les autres médias, dont les usages et tendances changent d’un pays à l’autre.
Pour faire simple, la télévision, les DVD, et plus tard les plateformes de streaming, ne doivent pas s’emparer d’un film avant un certain temps. De cette façon, le cinéma est préservé et la fréquentation des salles est garantie. Malheureusement, le temps d’attente avant le visionnage d’un film se voit parfois rallongé, n’empêche pas le piratage, qui se multiplie avec l’arrivée d’Internet.
Histoire du cinéma : la bascule des années 2000
Le goût de la sérialisation
Titanic à la fin des années 1990 vient clore un certain type de cinéma, et marque la bascule vers une cacophonie dans les années 2000. Les feuilletons prennent de l’ampleur au nouveau millénaire ; ils existent depuis les années 1990 mais consistent surtout en des soap operas à l’eau de rose. Une série, toutefois, se démarque par son envie de cinéma, sa recherche d’écriture et ses accents surnaturels : Twin Peaks de David Lynch.
Les séries deviennent de plus en plus cinématographiques et les réalisateurs préfèrent tourner en extérieur. Les plus grands moyens sont mis en œuvre, avec des chaînes comme HBO qui s’imposeront avec Game of Thrones ou Soprano. On assiste à un nouveau traitement des personnages, avec une aversion pour les antihéros. Le métier de scénariste est revalorisé, alors que l’écriture de l’intrigue et de ses acteurs prend de l’ampleur au fil des épisodes.
Ce goût pour la sérialisation va se retrouver dans le cinéma et sur les grands écrans, avec l’avènement des sagas et franchises. Souvent adaptés de livres populaires, Harry Potter ou Le Seigneur des Anneaux prennent d’assaut les salles de cinéma.
Un cinéma qui s’adapte aux technologies
Le cinéma doit composer avec les nouvelles technologies qui s’offrent à lui, de l’innovation dans la réalisation et du visionnage. L’apparition de la 3D dans les années 2010 marque un tournant dans l’expérience collective et nourrit la promesse sensorielle que le cinéma a toujours juré.
En 2009, James Cameron invente avec Avatar une nouvelle technologie de tournage, dans un hangar habillant ses acteurs de combinaisons à capteurs de mouvement. La technique de motion capture est née, et le cinéma de science-fiction atteint son apogée. James Cameron, en plus de façonner des personnages en images de synthèse, a créé un univers de toute pièce, une planète et des décors où évolue une civilisation avec son propre langage et ses propres us et coutumes.
Les salles de cinéma se modernisent, passant à la projection laser et au son Dolby Atmos, équipant les salles de plus de 50 haut-parleurs, pour un son réparti dans toute la pièce. Certaines séances deviennent même de réelles attractions, avec les expériences 4DX, où la projection s’accompagne de fauteuils en mouvement, de jeux d’odeur et de lumière.
Le monde fait son cinéma
Le Bollywood
Des petits Hollywood vont se créer tout autour du globe, notamment en Inde avec le très célèbre Bollywood. Il apparaît en réalité dès 1899, lorsqu’un hindou assiste à une projection du cinématographe des frères Lumière, et décide de ramener le cinéma en Inde.
Le Bollywood se démarque par des films à rallonge, qui s’intéressent à la mythologie. Les plus populaires comportent des chants et de la danse ; mais le cinéma d’auteur s’intègre aussi à la production hindoue, avec des réalisateurs comme Satyajit Ray.
La recrudescence du cinéma coréen
En 2019, le film Parasite du réalisateur coréen Bong Joon Ho décroche la Palme d’Or au Festival de Cannes, consécration pour un cinéma qui reprend de la valeur à partir de la fin du XXe siècle.
Le cinéma coréen naît dans les années 1920 mais ne s’ouvre au marché des multinationales qu’à partir des années 1980. Ces grandes firmes semi-privées deviennent de véritables mécènes, à l’instar de Samsung, qui finance la production cinématographique. Le cinéma coréen s’exporte à l’étranger et remplit désormais les salles de tous les continents, se voyant de plus en plus reconnu et apprécié par toute catégorie de public.
La production massive au Nigeria
L’Afrique connaît également une industrie cinématographique importante, concentrée au Nigeria avec le Nollywood. Seulement un quart des films est anglophone et le cinéma est parlé en yorouba, mais c’est un cinéma qui atteint le deuxième rang mondial en termes de production. C’est un secteur très recruteur au Nigéria, avec des films réalisés un peu au système D, tournés en douze jours maximum.
Ces réalisations ne sortent pas en salles mais sont directement vendues en cassettes ou DVD, et tiennent lieu de divertissement. Ce sont principalement des comédies romantiques qui racontent, avec clichés, les drames sociaux, et deviennent un miroir sur les réflexions de cette société. Ce n’est pas un cinéma très régulé, et il se développe à la limite de la légalité, tant dans la production que dans la diffusion.
Le cinéma questionne
Un cinéma qui doit s’adapter
Chaque nation aime à adapter sur grand écran le destin de figures locales, afin de mettre en avant la puissance de son pays. Ces films-là ne connaissent généralement le succès que dans leur lieu de production, mais suivent la narration américaine en reprenant les codes des films de guerre. En Chine par exemple, là où le pays représente l’un des plus gros marchés du cinéma, le public regarde des films chinois, rarement exportés.
A l’inverse, les Etats-Unis et leur soft power veulent impacter le monde entier, mais certains pays n’accueillent pas ces films et leur contenu. Aux Emirats Arabes Unis, plusieurs scènes tirées des films Marvel ont été coupées. L’intégration d’une diversité éthnique dans la septième art vise aussi à créer des liens entre les différentes communautés, pour favoriser la diffusion de la production.
Les problématiques contemporaines
Le cinéma continue aujourd’hui d’influencer notre quotidien, et éveille des problématiques de notre ère ; parmi elles, la place de la femme devant et derrière la caméra, au vu des scandales et de cette industrie changeante. On compte aussi une réflexion autour de la diversité éthnique et sociale, de la sexualité et des religions, de ce qui est aujourd’hui acceptable ou à censurer sur les films du passé.
La révolution de la perception de l’image est aussi toujours d’actualité, et les critiques et spécialistes de l’Histoire du cinéma tendent à déconstruire et questionner les films, à regarder ce qui se passe de chaque côté de la caméra. Ils remettent ainsi en cause la question du point de vue, de celui qui crée et de celui qui regarde.
Du cinématographe des Frère Lumière à l’acmé des images de synthèse, le cinéma aura vu défiler de multiples acteurs, scénarios, décors et innovations technologiques. En constante effervescence, cette industrie changeante a vu naître une diversité de genres sans précédent, de la science-fiction au cinéma d’auteur, de Fritz Lang à Martin Scorsese. Le cinéma a su s’adapter à son public et son contexte d’évolution, mettant sur pellicule un état d’esprit sociétal, et la mémoire identitaire d’une nation. Outil d’évasion ou suscitant la polémique, documentaire ou produit de marketing, l’image animée libère la catharsis et laisse exploser les sens et la réflexion, assurant à jamais la pérennité de l’essence même du cinéma.
Sources
– Podcast Culture 2000
– Ministère de la Culture : Cinéma
– Peter BISKIND, Le Nouvel Hollywood, 1998
– François TRUFFAUT, Hitchcock Truffaut, 1967
– Nota Bene, “L’Histoire du cinéma, une vraie guerre”, 2021
– CNC & Le Fossoyeur de Films, “L’invention du Cinéma”, 2017