Culper Ring
Anecdotes

Le Culper Ring : le premier réseau d’espionnage de la Révolution américaine

Auteur : Clémentine

En temps de guerre comme en temps de paix, les espions ont toujours œuvré auprès des puissants. Jules César, Louis XIV ou encore Churchill, tous ont eu besoin d’informations pour mener à bien leur politique et tenter de deviner les stratégies ennemis, la faiblesse d’un pays voisin ou encore de potentiels menaces envers le souverain. Certains espions sont rentrés dans la postérité comme le Chevalier d’Eon ou encore Juan Pujol Garcia. Mais pour d’autres, leurs histoires ont été perdues par la nature secrète de leur fonction, (seulement 13% des papiers originaux des services secrets britanniques de la Seconde Guerre mondiale ont été conservés suite à des destructions intentionnelles ou accidentelles !). Révéler l’identité d’un espion est dangereux, et partager des techniques de cryptage est périlleux pour une nation.

Le rôle des espions était primordial dans la conduite d’une guerre, aujourd’hui je vais vous présenter Le groupe d’agents secrets qui a joué un rôle majeur pendant la Guerre d’Indépendance Américaine (1775-1783). Venez suivre les aventures du Culper Ring !

No taxation without representation ! (pas de taxes sans représentation) : une petite piqure de rappel, les origines de la guerre

On dit souvent que l’argent est le nerf de la guerre, pour les treize colonies l’envie d’indépendance débute par une pression fiscale. À la suite de la guerre de 7 ans (1756-1763) opposant la France et l’Angleterre, les caisses Britanniques se retrouvent vides. Ainsi, le pays estime que c’est aux bénéficiaires du conflit, les 13 colonies, d’en assumer le coût.

Culper Ring carte

Le pays promeut une série de taxes augmentant les droits de douane sur des produits importés en Nouvelle Angleterre (sucre, verre, plomb, etc.). Ces mesures subissent un tôlé auprès de la population. Les révoltes se multiplient, la plus célèbre révolution est la Boston Tea Party. Les chambres des bourgeois des provinces boycottent toutes les marchandises britanniques. Enfin, de nombreuses voix théorisent la résistance à la pression fiscale britannique :

Ils invoquent le principe no taxation without representation (pas de taxation sans représentation) : un impôt ne peut s’appliquer qu’aux citoyens qui y ont consenti en élisant des représentants au Parlement. Les colons n’étant pas représentés au Parlement britannique, celui-ci ne peut pas leur imposer de façon légitime une quelconque taxation

Christian Monjou, Question fiscale et révolution : l’exemple américain, Regards Croisées sur l’Economie, 2007/1, p. 54.

Cette rupture avec la métropole est exacerbée par la multiplication des actions populaires contre les autorités britanniques locales et les « Intolerbale Acts », une série de lois punitives promulguée par les Parlement contre les colons. Les Patriotes qui voyaient ces lois comme une violation arbitraire des leurs, organisent le premier Congrès Continental en 1774. La Révolution Américaine éclate en avril 1775, menant au 4 juin 1776 à la déclaration d’Indépendance des Etats Unis d’Amérique.

La création du Culper Ring, des fermiers agents secrets ?!

1776, les anglais ont frappé violement les troupes de Georges Washington en prenant New York, (la ville ne sera reprise que 7 ans après). Seulement un mois après la déclaration de leur indépendance, le Congrès a perdu Long Island. Les patriotes sont obligés de se retirer. C’est un coup dur, New York City est une place forte, un port d’échange et de commerce.

Washington voulait créer un réseau pour contrecarrer les intentions britanniques et repérer les stocks de munitions. Il avait un besoin récurent d’espion pour savoir ce qui se passait dans la ville. Toutes les premières tentatives se sont montrées infructueuses, l’exemple le plus parlant est celui de Nathan Hale. Le jeune patriote s’est porté volontaire pour se glisser derrière les lignes ennemies et localiser les troupes anglaises à New York. Hale a malheureusement été repéré, arrêté et pendu.

George Washington
George Washington

Washington a demandé à Nathaniel Sackett de créer le premier réseau d’espion. Ce dernier a modernisé les techniques, fondamentales pour les services. Au lieu d’envoyer des agents récupérer des informations et revenir avec, il a eu l’idée d’établir en permanence des espions vivant en territoire ennemi. Ces agents devaient repérer de plus grand nombre d’informations tout en préservant leur identité. Malheureusement, les résultats n’ont pas été à la hauteur de l’investissement de Sackett. Renvoyé par Washington, il fallait trouver très rapidement un remplaçant. Espions et traites étaient exécutés autant par les Loyalistes que par les Patriotes.

Benjamin Tallmadge

Le choix s’est porté sur le Major Benjamin Tallmadge, compagnon d’armes et ami proche de Nathan Hale. Au lieu d’utiliser toutes les anciennes techniques d’espionnages en s’appuyant sur des militaires, Tallmadge, accompagné de Caleb Brewster un espion de son village natal, décide de faire appel à un fermier, Abraham Woodhull, un autre ami d’enfance de Setauket. Woodhull est un fermier, il ne ressemble en rien à un espion, mais sa sœur habitant à New York, ses allers-retours ne seront pas suspects. Initialement, peu enclin à devenir espion (il est plus modéré que ces deux compagnons), il se radicalise antibritannique suite à la mort du Général Nathanial Woodhull (un parenté).

En cas d’interception de correspondance, les trois hommes ont besoin d’alias pour ne pas se faire repérer. Tallmadge devient John Bolton, Brewster grade son propre nom. Celui de Woodhull a été inspiré par l’emploi de Washington au Culpeper County à son adolescence et Samuel, le nom du jeune frère de Tallmadge. Il sera connu sous le nom de Samuel Culper.

Le Culper Ring vient de naître.

Quand on débarque en ville ! Samuel Culper à New York

Dans les premiers temps, le réseau reposait principalement sur Brewster et Woodhull. Les trois hommes étant des amis d’enfance ont une confiance mutuelle. Tallmadge est le seul lien qu’ils ont pour communiquer avec Washington. Après avoir juré fidélité au Roi, Woodhull envoie son premier rapport. Il avait deux missions, être le contact de Brewster (qui transportait le message par la rivière) et voyager à New York. La seconde était bien plus périlleuse, l’agent infiltré devait passer les points de contrôle britanniques, acheter des permis de passage (au détriment de sa ferme et famille). L’espion recrute le mari de sa sœur pour faciliter ses voyages.

Les missives devaient être transmises rapidement. Brewster s’occupait de passer par le Sound (Côté Connecticut), où des coursiers les apportaient jusqu’au camp. Il surveillait les vaisseaux anglais, l’arrivée de prochaines troupes ou des prochains assauts. Les communiqués de New York étaient plus complexes à transférer. Tallmadge a encore une fois recruté des hommes de confiance vivant à Setauket. Bien qu’ils soient moins impliqués que les deux espions, ils risquaient leur vie pour porter secrètement des messages hors de New York.

Cryptage et encre invisible, la panoplie du meilleur espion du Culper Ring

Tallmadge cherchait un moyen de préserver les secrets des correspondances. Même si les agents n’utilisaient pas leur vrai nom, posséder un rapport suffisait à les repérer comme espion. Le groupe et les techniques d’espionnage évoluent, ils font appel à des coursiers, des cachettes secrets pour déposer et faire circuler des informations, utilise de l’encre invisible et cryptent leurs correspondances.

Vous voulez fabriquer votre propre encre invisible ? Utiliser un mélange de citron et d’eau et voilà ! Il vous suffit de mettre votre lettre à la lumière de bougie pour la lire. George Washington ne voulait plus une encre invisible qui se chauffe (et donc facilement déchiffrable). Le docteur James Jay a créé une encre spécifique qui après y avoir déposé un agent révélant faisait réapparaitre comme par magie le texte. Son encre est vue comme révolutionnaire. Cependant, sa fabrication est très longue, Tallmadge doit trouver une autre solution pour sécuriser le courrier : le codage.

Woodhull utilisait déjà des nombres pour se référer à New York, Setauket et ses coursiers, Tallmadge reprend cette idée pour en faire un dictionnaire. Il choisit une liste de 763 nombres soit 710 mots et 53 noms et lieux. Chacun des mots sont assignés aléatoirement à un nombre. Washington devient 711, Tallmadge, 721, (219 pour les armes, 223 l’or, etc.) tout retranscris dans un livre donné à des membres clés de l’organisation. Sans le dictionnaire impossible de le déchiffrer !

Livre Culper Ring

Bien que ce système soit une réussite, les limites du Culper Ring commencent à se faire ressentir. Samuel Culper observe les mouvements des troupes, les navires, la présence d’officiers à New York mais ils n’ont aucun moyen de découvrir ce que les officiers se disaient entre eux. Par ailleurs, Woodhull vit de plus en plus mal son rôle d’espion. C’est un travail dangereux où il est loin de sa famille et de sa ferme. Il est de plus en plus suspect aux yeux des britanniques au fur et à mesure de ses voyages. Il a besoin d’un agent permanent à New York.

Tallmadge recrute de nouveaux agents notamment des femmes, moins suspectes et sous estimées que les hommes. La plus connue est l’agent 355 (étudiée plus précisément par la suite).

Woodhull porte son intérêt sur Robert Townsend. Le harcèlement britannique autour de sa famille et l’invasion de New York ont marqué l’homme. Le nouvel agent 723 débute sa carrière d’espion en 1779. Il est un pilier de la communauté locale newyorkaise. Il est en contact avec l’armée et officier anglais par son métier de marchand, de journaliste société, il possède aussi un coffee house loyaliste. Même s’il était un espion, il refusait que son nom soit connu. Personne à l’exception d’un ou deux membres clés ne connaissaient son identité, y compris Washington. Il était surnommé Samuel Culper Junior.

Il avait accès aux officiers britanniques par plusieurs canaux, y compris sa propre entreprise de couture. Il a également écrit une chronique sur la société dans un journal loyaliste et possédait une participation dans un café avec le propriétaire du journal, James Rivington, qui était également un membre secret du Culper Ring.

Grâce à son travail, Tallmadge a son réseau complet : Townsend récupère les informations et les codes avec de l’encre invisible. Ses missives sont portées par courrier à Setauket et transmise à Woodhull qui rajoute lui aussi ses nouvelles. Anna Strong, une autre amie d’enfance vivant à Setauket (et l’une des seules femmes membre du réseau) signale à Brewster qu’il peut recevoir les documents pour les apporter à Tallmadge. Elle accrochait un jupon noir sur sa corde à linge facilement visible depuis un bateau, puis un certain nombre de mouchoir pour définir le lieu de rendez-vous. Un vrai travail d’équipe !

Le Culper Ring en action !

Townsent et Woodhull forment un duo de choc ! Les agents ont à plusieurs reprises empêché des débâcles. Ils ont réussi à contrecarrer une attaque dans le Connecticut visant Washington. Une série de raid devait le faire sortir des lignes pour le prendre à revers. Prévenu par le réseau, les frappes ont été avortées.

Samuel Culper Junior (Townsent) s’est vu être un précieux allié. Un loyaliste lui aurait communiqué qu’un espion se trouvait dans les rangs des patriotes. Son service d’intelligence était primordial, il a découvert que les britanniques inondaient le pays de monnaie contrefaite pour affaiblir les patriotes. Il communiquait, le nombre de troupes, le nom des commandants ou les dates des prochaines attaques.

Woodhull continue toujours ses voyages occasionnels à New York mais il est désormais accompagné par Anna Strong. Le pseudo couple est moins enclin à être suspect auprès des britanniques qui recherchent des hommes solitaires.
Les mois passent et les techniques se perfectionnent ! Tous les messages de Townsend sont écrits sur des pages de pamphlets beaucoup plus sécurisé. Le réseau devient de plus en plus professionnel, Tallmadge et Washington leurs donnent de nouvelles instructions, ils doivent découvrir :

  • Combien de soldats sont dans la ville, quel corps et leurs stationnements,
  • Les défenses de la ville (canon et position)
  • Comment les troupes sont approvisionnées
  • Le moral et la santé des bataillons


Ce sont beaucoup d’informations à transmettre mais cela montre l’ambition de Washington et la confiance qu’il avait dans le Culper Ring. Le réseau a réussi à trouver toutes ses informations poussant Washington à ne pas attaquer la place forte afin d’éviter une défaite désastreuse.

Le Culper Ring a encore été une fois décisive en portant secours à la flotte française récemment engagée dans le conflit. Townsend a découvert qu’un amiral anglais a assemblé neuf bâtiments, soit 8 000 hommes. Cette flotte voguait vers Rhode Island pour attaquer les troupes françaises tout fraichement débarquées. Les troupes les attaqueraient sur mer et sur terre, les américains perdraient un allié de taille dans ce conflit. L’information a pu être retransmise au Marquis de Lafayette et à Rochambeau et se préparer à une attaque imminente. Les généraux anglais en repérant le mouvement adverse a avorté l’attaque.

Et chez les anglais ? La trahison de Bénédict Arnold

benedict arnold
Bénédict Arnold

Si un jour, pendant un voyage aux Etats Unis on vous dit que vous êtes comme Bénédict Arnold, cela ne sera pas un compliment. Arnold incarne le symbole de la trahison dans l’histoire américaine. Autrefois héros de guerre respecté, excellent officier, il a brillé pendant la Révolution lors de la prise du Fort Ticonderoga ou de l’invasion du Canada et du Québec. La bataille de Saratoga marque le tournant du conflit en 1777. Les historiens estiment qu’Arnold a eu un rôle décisif dans ce conflit même s’il n’en tire aucun mérite, il est ressort même blessé à la jambe ! C’est le début de la lente descente vers la trahison. Bénédict est plein d’amertume envers le Congrès de ne pas l’avoir soutenu pour ses dépenses militaires qu’il doit rembourser avec sa propre fortune. Son mariage avec Peggy Shippen, la fille d’un loyaliste fait scandale. Cette dernière était aussi très proche du major John André, le chef du service secret britannique. Sa vie en société mondaine, ses placements financiers et ses relations douteuses poussent le Congrès à le passer en cour martiale pour malfaisance.

En juillet 1780, Arnold obtient le fort de West Point par Washington, un point essentiel dans l’Etat de New York. Il souhaitait le livrer aux anglais par l’intermédiaire du Major André (une perte lourde pour les Patriotes !). Cependant, ces plans sont contrecarrés par l’arrestation de John André. Ce dernier, porteur de nombreux documents témoignant de ses actions, est jugé et pendu pour espionnage. Arnold s’échappe et devient officiellement brigadier-général aux ordres de Sa Majesté.

pendaison major John André
Pendaison du Major John André

Les anglais ont certes perdu le chef de leurs réseaux d’espionnage, mais la défection d’Arnold a porté un coup aux morales des troupes. La perte d’André a fait comprendre aux britanniques plusieurs points vitaux : le territoire fourmillait d’espion, il y avait peut-être un traitre à Setauket et des informations partaient de New York. Une chose est sure, les dernières lettres reçues d’Arnold parlait d’un réseau d’espion. Les anglais allaient tout faire pour le trouver.

L’Agent 355 :

Nom de code : Agent 355, sexe : féminin, occupation : espion, identité : inconnue. Il était impossible de ne pas parler de l’agent la plus connue de la Révolution ! L’Agent 355 était l’une des premières espionnes des Etats Unis lors de la Révolution Américaine. Membre du Culper Ring, un brouillard de mystère entoure ce personnage iconique.

Agent 355 culper ring
Agent 355

Abraham Woodhull n’a mentionné son existence que dans une seule lettre, mais il nous est impossible de connaitre son identité. Samuel Culper écrit à Washington le 15 août 1779 : « I intend to visit 727 [New York] before long and think by the assistance of a 355 of my acquaintance, shall be able to out wit them all. » Le nombre 355 signifiait Lady (dame).

Une chose est certaine, fervente patriote, son rôle aurait été décisif dans la divulgation de la trahison de Bénédict Arnold et l’arrestation de la tête du service de renseignement britannique John André. 355 aurait été en contact avec Arnold, puis communiqué des informations décisives à Tallmadge. La patriote aurait été arrêtée par la suite et serait décédée sur un bateau prison à New York. Pourtant, aucune source ne révèle la présence d’une femme sur un bateau prison.

Aujourd’hui les historiens s’interrogent, est-ce que cette célèbre espionne a-t-elle réellement existé ? Certains estiment qu’il s’agissait d’Anna Strong, d’autres d’une proche de Townsend. Il se pourrait qu’il n’existe pas un agent 355 mais des agents. Le code 355 serait utilisé pour indiquer des femmes qui n’étaient pas membre du réseau mais aidaient les patriotes. Mythe ou réalité, une chose est sûre, ce fameux agent était une femme sans peur qui a contribué à la Révolution.

Une lente reprise vers l’activité, les derniers temps du Culper Ring

Après la défection d’Arnold et un temps d’arrêt, le Culper Ring reprend ses activités en janvier 1781. Malheureusement, l’action est de courte durée. Deux problèmes majeurs leur font face : la sécurité et l’argent. Washington a cessé de fournir des fonds et les rapports ont de plus en plus de difficultés de sortir de New York. Il y a toujours eu des risques mais les britanniques ont augmenté le nombre des checkpoints et recruté des informateurs qui devaient rapporter toutes les activités suspicieuses. Les agents anglais recherchent des individus étant en contact avec Tallmadge à Setauket. Toutes personnes faisant de nombreux voyages sont désormais considérées comme suspectes. Townsend ne veut plus envoyer des rapports écrits, Woodhull, déjà suspecté, ne souhaite plus retourner à New York.

A l’été 1781, le Culper Ring n’est plus actif, il reprend ses fonctions une année lorsque Washington leur demande de surveiller les activités britanniques à New York pendant les négociations du traité de paix (les voyages étant moins dangereux).

Le 21 février 1783, Samuel Culper envoie son dernier rapport, le réseau cesse alors ses activités.



Beaucoup d’hommes et de femmes ont risqué leur vie pour transmettre des informations cruciales aux patriotes. Ils ont tous repris une vie normale après le conflit. Brewster a continué en tant que patriote, coopérant toujours auprès de Tallmadge. Il se maria et eu 8 enfants. Il mourut en 1827 à 80 ans. Townsent n’a jamais reçu son poste dans l’administration de Washington, il a continué son activité, il est mort en 1838 à 84 ans. Major Benjamen Tallmadge s’est marié peu de temps après la guerre, il a été élu au congrès. Il est mort en 1835 à 81 ans. Il ne parlait presque jamais de ses activités d’espion. Abraham Woodhull s’est remarié à la mort de sa première femme, il est mort en 1826 à l’âge de 75 ans. Ils ont gardé le secret sur leurs activités, le Culper Ring n’a été connu du grand public qu’à partir du XXe siècle.

Ce n’est qu’en 1929 que d’anciennes lettres de Robert Townsend ont été examinées par l’historien Morton Pennypacher. Ce dernier a repéré une similarité entre les missives écrites par Samuel Culper Junior dans la collection privée de Washington. Aujourd’hui, ce groupe discret a été porté à la postérité comme étant les premiers espions des Etats Unis.

Notre Autrice invitée : Clémentine

Bonjour à tous, je m’appelle Clémentine et comme vous je suis aussi une passionnée d’histoire ! Cela n’a pas toujours été le cas, plus jeune j’y étais allergique … J’ai eu la « bosse » de l’histoire lorsque j’ai commencé à découvrir le Roi Soleil, ses amours, ses guerres et surtout Versailles ! Aujourd’hui, j’essaye de transmettre ma passion au quotidien que ce soit par mon métier en tant que responsable culturelle du Château de Thoiry ou part la recherche en tant qu’étudiante en doctorat avec une étude sur la noblesse française au XIXe siècle.

Bibliographie :
– Captivating History, The Culper Ring: A Captivating Guide to George Washington’s Spy Ring and its Impact on the American Revolution, 2018.
– Encyclopedia.com, The Culper Ring
Memoir of Colonel Benjamin Tallmadge (New York: Thomas Holman, 1858)
– Corey Ford, A Peculiar Service, Boston: Little, Brown, 1965