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Anecdotes

Des Mérovingiens aux Carolingiens, deux dynasties qui ont marqué l’Histoire

Mérovingiens et carolingiens, les deux dynasties emblématiques du Moyen-Âge ont façonné l’Histoire et la souveraineté. Malgré leurs nombreuses différences, elles ont toutes deux été marquées par des rois illustres tels que Clovis et Charlemagne. Revenons ensemble sur ce qui a marqué le passage entre les mérovingiens et les carolingiens.

L’avènement des mérovingiens

Ancêtre mythique de Clovis, Mérovée fonde en accédant au trône la dynastie des Mérovingiens. Le terme de mythique est bien adapté au second roi des Francs saliens, car on raconte qu’il serait né de l’union d’une reine et d’une divinité. Cette légende n’est pas l’unique à son sujet. En effet, rien ne prouve son existence ni même s’il est à l’origine des mérovingiens. L’un des grands chroniqueur du XVIème siècle, Grégoire de Tours, écrit “Qui a été le premier roi des Francs ?”. Il répondra à la question en affirmant ne pas en connaître la réponse. Dans tous les cas, la dynastie a bien existé. Les origines du peuple mérovingien reste encore un mystère de nos jours, et on explique difficilement l’apparition soudaine d’un tel système monarchique. Les mérovingiens ont profité du déclin de l’Empire romain pour se diriger vers la Gaule, et donc installer ce système sur le royaume de France.

baptême Clovis mérovingiens

En revanche, un personnage illustre a quant à lui bien marqué les mérovingiens. Il s’agit de Clovis, l’un des rois ayant le plus marqué l’Histoire. Fils de Childéric Ier, il est notamment connu pour son baptême en 469 ou 505. En véritable conquérant, le monde franc double de surface pendant son règne. Après Clovis, la liste des rois mérovingiens est longue et conséquente. Et pourtant, aucun ne surpassera la gloire acquise par Clovis.

Le déclin de la dynastie mérovingienne

Durant la dynastie mérovingienne, le royaume des Francs devient la principale puissance militaire et politique d’Europe Occidentale. Grâce à leur supériorité militaire et à leur connaissance de l’art de la guerre, les Mérovingiens s’imposent rapidement sur une grande majorité du territoire de Gaule. Et pourtant, cette dynastie est mal-aimée et se trouve sur le déclin au bout de trois siècles seulement.

L’aristocratie se rebelle, et les monarques qui règnent sur ce puissant royaume sont vus comme des “rois fainéants”. Le déclin trouve son origine avec les héritiers du roi Dagobert. A sa mort en 639, le royaume se voit divisé et partagé entre chaque fils : Sigebert II reçoit l’Austrasie, et Clovis II reçoit la Neustrie et la Bourgogne. La division de ce royaume ouvre la porte aux Aristocrates, qui prennent alors le pouvoir. Les souverains assistent, impuissants, à l’affaiblissement du pouvoir royal au profit d’hommes devenus de véritables intendants des royaumes francs (maires, évêques,…). Sans pouvoir ni fortune, ces “rois fainéants” ont entaché la gloire des précédents monarques. Le règne du roi Dagobert apparaît dans le souvenir de tous comme l’âge d’or, ce qui lui vaut la légende de “bon roi”. En 751, c’est la chute définitive des mérovingiens, pour laisser place aux carolingiens.

roi fainéant mérovingien
Représentation traditionnelle d’un roi fainéant dans son char à bœufs. Lithographie de H. Grobet extraite d’une Histoire de France illustrée (éditions Émile Guérin, 1902)

La victoire des carolingiens

Pendant que le pouvoir des rois mérovingiens décline, un revirement politique s’opère. Le rôle de maire acquiert un pouvoir décisif beaucoup plus important, dirigeant ainsi l’armée royale, président le tribunal du palais et levant les impôts selon sa volonté. Le rôle du maire se transforme en véritable chef du gouvernement, possédant toute autorité. Il est un maire qui s’affirmera plus que les autres : Pépin le Bref.

De nature ambitieuse, cet homme politique dépose en 751 le dernier roi mérovingien Childéric III et se fait proclamer roi. La même année, il se fait sacrer roi dans la ville de Soissons dans l’Aisne. C’est ainsi que l’on passe des mérovingiens aux carolingiens. Mais il est difficile pour lui de trouver sa légitimité auprès de l’aristocratie. En 754, il renouvelle l’opération à Saint-Denis grâce au pape Etienne II, qui bannit de choisir un roi en dehors de la famille actuellement en place. Pépin le Bref trouve enfin sa légitimité en tant que roi auprès de l’ensemble du peuple carolingien. Revenons sur ce terme. Nous connaissons les origines du nom de “mérovingien”, mais qu’en est-il du terme de carolingien ? Le nom de carolingien vient du mot “Carolus”, désignant Charles Martel et son petit-fils, le célèbre Charlemagne, rois carolingiens.