guerres napoléoniennes
Anecdotes

Les guerres napoléoniennes, fondements d’un Empire stable ?

Accueil » Anecdotes » Les guerres napoléoniennes, fondements d’un Empire stable ?

Napoléon Bonaparte n’aurait jamais autant fait parler de lui dans les livres d’Histoire sans son prestige acquis au champ de bataille auprès de sa mythique Grande Armée, composée de 7% de la population. Couvrant quinze années de victoires et de défaites, les guerres napoléoniennes ont causé près d’un million de soldats français tués ou disparus. Je vous propose d’en apprendre davantage sur les plus célèbres guerres et campagnes menées par l’Empereur, voulant faire de la France la première puissance européenne.

L’Armée des côtes de l’Océan, l’échec d’un débarquement en Angleterre (1804-1805)

Le camp de Boulogne visité par Napoléon Ier en 1804
Le camp de Boulogne visité par Napoléon Ier en 1804

Malgré une paix signée à Amiens en 1803, les tensions entre l’Angleterre, l’Espagne, les pays bataves et la France ne se sont pas calmées pour autant. Le dégoût des français envers les anglais grandissant, l’idée de Napoléon est de partir à l’assaut des côtes britanniques avec des embarcations pouvant embarquer 160 000 hommes. Pour cela, l’Armée dite des Côtes de l’Océan se regroupe dans plusieurs camps à Boulogne-sur-Mer où l’empereur s’est exprimé le 16 août 1804 face à plus de 110 000 de ses soldats. Mais l’immense appréhension de traverser la Manche se ressentait dans tous les esprits, et la psychose s’est installée chez les Britanniques. Suite à un traité passé entre la Russie et l’Angleterre, le nouvel objectif français est centré vers l’Est. En l’espace de trois jours, environ 200 000 soldats se sont lancés sur les routes vers l’Est, l’Armée des Côtes de l’Océan devient ainsi la célèbre Grande Armée.

La bataille de Trafalgar : célèbre bataille navale des guerres napoléoniennes (1805)

La bataille navale de Trafalgar
La bataille navale de Trafalgar

Face à l’Empire français, s’est formée une coalition entre l’Angleterre, la Russie et l’Autriche. Après avoir rebroussé chemin au camp de Boulogne, Napoléon ordonna à l’amiral Pierre-Charles Villeneuve d’aller attaquer Naples par la Méditerranée face à la flotte de 27 vaisseaux du vice-amiral britannique Horatio Nelson.

Nous sommes alors le 29 vendémiaire an XIV de la République, autrement dit le 21 octobre 1805. Le choix d’une mauvaise tactique d’attaque pour les français aidés des espagnols leur coûta la défaite, malgré les 33 navires de combat engagés et la supériorité numérique. C’est le fameux “coup de Trafalgar”. Le déclin de l’empire espagnol commença après cette défaite, les pertes humaines et matérielles furent lourdes. En effet, les pertes franco-espagnoles sont estimées à 7 000 hommes, avec 17 vaisseaux capturés et 4 détruits. Villeneuve fut prisonnier, et Nelson fut tué pendant la bataille.

Le projet d’invasion de l’Angleterre de Bonaparte fut abandonné, la supériorité des britanniques sur la mer est totale. Cette journée du 21 octobre fut fêtée dans l’Empire britannique au cours des XIXe et XXe siècles.

La campagne de Prusse et de Pologne, vers de nouveaux horizons (1806-1807)

Napoléon et la Grande Armée défilent à Berlin
Napoléon et la Grande Armée défilent à Berlin

L’empereur a mené deux campagnes de Prusse et de Pologne, la deuxième s’étant déroulée entre 1812 et 1813. Mais intéressons-nous à la première, essentielle pour comprendre la suite des manœuvres de la Grande Armée. Après le traité de Presbourg, les alliés de la France se trouvent géographiquement proches de la Prusse, regroupés en 1806 dans la Confédération du Rhin. C’est pourquoi le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III décide de mener rapidement la guerre à la France.


La bataille d’Iéna (oct.1806)

Napoléon pendant la bataille d'Iéna
Napoléon pendant la bataille d’Iéna

Cette bataille, qui prit place le 14 octobre 1806 au centre-est de l’Allemagne actuelle, dans un contexte de nouvelles alliances menées pour faire face à la France, c’est-à-dire la Quatrième Coalition. En effet, il s’agit cette fois de la Suède, la Saxe, le Royaume-Uni, la Prusse et la Russie qui sont déterminés avec une haine grandissante contre les français.

Napoléon opte pour la tactique inverse de celle qu’il avait mise en place à Austerlitz. Ici, près de 50 000 Prussiens sont mobilisés contre plus de 60 000 français. Napoléon ordonne à son armée d’attaquer des Prussiens conscients qu’ils vont perdre la bataille en raison de leur manque de préparation. L’artillerie et la cavalerie française ont percé les lignes ennemies, permettant d’imposer la victoire. Les Prussiens s’enfuient et la Grande Armée les poursuit. jusqu’à Weimar. Cette fois, l’ennemi de Napoléon subit de lourdes pertes, 12 000 hommes tués ou blessés, contre la moitié pour les troupes françaises. L’armée de Prusse est anéantie, le second traité de Tilsit du 9 juillet 1807 l’ampute de la moitié de son territoire et le pays doit payer une lourde indemnité de guerre.

La bataille d’Eylau (fév.1807)

La bataille d'Eylau
La bataille d’Eylau

Après avoir perdu les batailles d’Iéna et d’Auerstaedt ainsi que des dizaines de milliers d’hommes, l’armée de Prusse a bénéficié du soutien de l’empereur de Russie Alexandre Ier qui envoie 80 000 hommes. La rencontre entre 75 000 français et 70 000 russes et prussiens aura lieu à Eylau, au nord de la Prusse. Les combats eurent lieu le 8 février 1807 dans un terrible froid hivernal, et sous les yeux de Napoléon Ier. La victoire est française grâce à son artillerie et à sa cavalerie.

Ce fut en effet l’une des plus importantes charges de cavalerie de l’Histoire, Murat ayant chargé avec ses 12 000 cavaliers. Mais il s’agit d’une victoire “à la Pyrrhus” qui coûta la vie à 5 000 français et 24 000 blessés, presque autant pour les Russes et les Prussiens.

La bataille de Friedland (juin 1807)

La bataille de Friedland
La bataille de Friedland

Parties d’Eylau, les troupes françaises prennent la direction de Friedland. C’est le général Jean Lannes qui y est chargé de prendre cette ville avec son corps d’armée. Les forces engagées ce 14 juin 1807 sont importantes; soit 60 000 hommes pour le général russe Bennigsen, et 80 000 sous le commandement de Lannes et de Napoléon.

Après neuf heures de résistance face aux attaques russes, 65 000 soldats furent lancés sous les ordres de l’empereur pour repousser les Russes dans Friedland et anéantis sous le feu des canons. Les pertes russes sont énormes, on dénombre après la bataille 25 000 morts, blessés ou prisonniers. Le 7 juillet, un premier traité de Tilsit est signé entre le Tsar et l’empereur français, la Russie devient l’alliée des français. L’Empire français a encore gagné en puissance.

La campagne d’Espagne, Napoléon face à la l’insurrection (1808-1809)

Napoléon en campagne d'Espagne
Napoléon en campagne d’Espagne

Toujours aussi déterminé à en finir avec son ennemi anglais, Napoléon souhaite mettre en place un blocus commercial afin de paralyser l’économie anglaise. L’Espagne est toujours alliée à la France, mais plus pour longtemps. En effet, son voisin le Portugal est un allié de longue date avec les Anglais, et refuse de mettre en œuvre ce blocus.

En 1807, Bonaparte décide d’envahir la capitale portugaise, mais il est évident de faire passer ses troupes par l’Espagne pour y parvenir. Dans ce but, est signé le traité de Fontainebleau le 27 octobre. Afin de réaliser son plan, la Grande Armée décide de faire des bases arrières en Espagne. L’empereur français très à l’aise, n’hésita pas à faire occuper les grandes villes espagnoles par ses troupes, et imposa son frère Joseph sur le trône, le pays étant désormais placé sous tutelle française.

La population n’en peut plus de l’occupation française, c’est l’insurrection à Madrid le 2 mai 1808. C’est le début de nombreuses batailles et sièges de villes entre 1808 et 1809, nous en développerons deux ici.

La bataille de Bailén (juil.1808)

La bataille de Bailén
La bataille de Bailén

Une fois la résistance espagnole en place, des armées se forment afin de contester la présence française sur le territoire. C’est le cas de l’armée andalouse. Le 19 juillet 1808, 24 000 français sous le commandement du général Pierre Dupont de l’Etang mènent différentes attaques contre les 36 000 soldats de Castaños et de Reding à proximité de Bailén, dans le sud de l’Espagne. Mais c’est un désastre pour les français terrassés par la chaleur et la soif, mais également par de lourdes pertes humaines. Ce sont pas moins de 2 000 français qui perdirent la vie ce jour, contre seulement 250 du côté adverse. C’est pourquoi une suspension des combats est décidée entre les deux camps. S’en suivirent des négociations qui menèrent à une reddition des français.

L’armée française a connu à la bataille de Bailén sa première grande défaite parmi les nombreuses guerres napoléoniennes, rappelant aux pays qui lui font face qu’elle n’est pas invincible. Ceux-ci décidèrent donc de repartir combattre contre la France.

Le siège de Saragosse (déc.1808 – fév.1809)

Siège de Saragosse de 1809
Le siège de Saragosse par les troupes françaises en 1809

Durant la guerre d’Espagne, Saragosse, au Nord du pays, a connu deux sièges, en 1808 et 1809. Nous nous intéresserons particulièrement au deuxième, que l’on peut qualifier comme l’une des plus violentes des guerres napoléoniennes. Cette ville fut l’une des premières d’Espagne à répondre à l’appel insurrectionnel contre les occupants français. Les espagnols sont retranchés dans la ville, en grand nombre : 31 000 soldats et des milliers d’habitants que l’on pousse à tout faire pour défendre la cité.

Napoléon confie au maréchal Lannes de prendre Saragosse qui affirmait pouvoir s’en emparer en deux jours. Ce sera une véritable guerre de rues qui opposera les deux partis, les français prenant d’assaut les maisons citadines, dans un contexte de famine et d’épidémies qui ont fait des centaines de morts par jour parmi les saragossans. Le siège, ayant duré deux mois, se conclut par une trêve et une capitulation signée le 21 février 1809. C’est une victoire pour la Grande Armée qui lui aura tout de même coûté près de 5 000 soldats morts au combat ou dans les hôpitaux des suites du typhus.

Les campagnes d’Allemagne, Napoléon face aux coalitions (1805,1813)

Napoléon en campagne en Allemagne
Napoléon en campagne en Allemagne

Les guerres napoléoniennes ont mené les soldats français, dévoués pour la patrie et pour Napoléon, non seulement au sud du continent mais aussi à l’est. Et c’est le cas des campagnes d’Allemagne, de 1805 et de 1813, marquées par de grandes victoires mais aussi des défaites. L’empereur ne concentre plus ses forces et stratégies sur l’Angleterre, on l’a vu à la suite de l’Armée des Côtes de l’Océan, mais il décide de combattre la Russie et l’Autriche, formant la Troisième Coalition avec le Royaume-Uni.

Par ailleurs, la seconde campagne d’Allemagne verra l’Empire français, soutenu par l’Italie et le Danemark face à la Sixième Coalition, composée des mêmes pays de la précédente coalition, rejoints par le royaume de Prusse, la Suède et l’Autriche.

La bataille d’Ulm (oct.1805)

La bataille d'Ulm
La bataille d’Ulm

C’est après avoir battu en retraite depuis Boulogne que les près de 200 000 hommes de la Grande Armée ont pris la direction de Vienne. Passée par Strasbourg, cette armée divisée en sept corps parmi lesquels trois se retrouvent à devoir contourner la ville d’Ulm, soit 80 000 hommes, où sont pris de court les autrichiens du général Karl Mack.

La ville est encerclée par les troupes françaises des différents généraux Marmont, Lannes, Ney et Suchet. Le choix est fait de ne pas attaquer la ville, ce qui serait coûteux en hommes, car Ulm doit vite tomber. Le général Mack cède et livre la ville par manque de vivres. Le 20 octobre, les soldats autrichiens défilent pendant 5 heures devant Napoléon, vainqueur stratégique de la bataille. Les pertes pour les français sont faibles, environ 500 tués contre 4 000 dans le camp adverse, et 25 000 autrichiens prisonniers.

L’empereur marche donc sur Vienne prise le 14 novembre après plusieurs affrontements contre les russes du général Koutouzov, qu’il décida de poursuivre jusqu’à Austerlitz.

La bataille d’Austerlitz (déc.1805)

La bataille d'Austerlitz - guerres napoléoniennes
La bataille d’Austerlitz

C’est la bataille ayant la plus grande renommée de l’ensemble des guerres napoléoniennes. Celle que l’on appelle “la bataille des Trois Empereurs” symbolise, plus de 200 ans après, la prouesse stratégique menée par Napoléon Ier. Ce dernier n’a pas choisi par pur hasard les lieux des combats. En effet, c’est un plateau idéal pour appliquer sa brillante tactique en attaquant l’ennemi austro-russe par surprise, lui faisant croire à une retraite. Le jour de la bataille, la météo fut favorable à la Grande Armée, en ce deuxième jour de décembre 1805, d’où l’expression “voilà le Soleil d’Austerlitz” employée par l’empereur pour motiver ses forces. Il lui aura fallu moins de 10 heures pour mettre fin à cette glorieuse bataille, qui aura coûté la vie à 1 500 français et bien plus chez les forces coalisées.

Les conséquences de la bataille sont multiples. Le général russe bat en retraite avec son armée à la suite du décès de son gendre dans les combats. Les veuves de soldats d’Austerlitz toucheront une pension, et enfants de soldats qui y ont perdu la vie seront élevés aux frais de l’Etat et porteront comme deuxième prénom celui de Napoléon.

Le 4 décembre, Napoléon organise une trêve avec l’empereur des Romains François II, le 26 du même mois ils se retrouveront à Presbourg pour signer le traité. Ceci marque la fin du Saint-Empire romain germanique.

Bataille de Wagram (juil.1809)

La bataille de Wagram - guerres napoléoniennes
La bataille de Wagram

Malgré la paix de Presbourg signée en 1805 et de lourdes conséquences pour l’Empire autrichien, une nouvelle Guerre de Coalitions se prépare. La Cinquième Coalition ainsi formée, l’Autriche ravive les tensions avec la France. La bataille dura du 5 au 7 juillet 1809, opposant 164 000 soldats français sous le commandement direct de l’empereur à 128 000 autrichiens.

Les Britanniques déployés en Espagne n’ont pas pu prêter de renforts aux hommes de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche-Teschen. Le terrain de la bataille étant au désavantage de Napoléon, celui-ci décida de faire diversion au Nord afin d’encercler l’ensemble des combattants autrichiens. Le choix est porté pour un pilonnage mené par les français avec leurs batteries de canons. L’archiduc d’Autriche est contraint de s’enfuir et d’être défait.

Cette bataille est l’une des plus meurtrières des guerres napoléoniennes, ayant fait 18 000 morts et 15 000 blessés du côté de la Grande Armée, et 32 000 morts dans l’armée adverse. La victoire française fut malgré tout très coûteuse et les ennemis assimilent les tactiques employées par Bonaparte. Le moral des soldats de sa Grande Armée est affaibli, et la Cinquième Coalition prend fin avec la signature du traité de Schönbrunn le 14 octobre. Napoléon est reconnu roi d’Espagne, et l’Autriche est contrainte de trahir le Royaume-Uni en s’alliant à la France; l’empereur d’Autriche offre sa fille Marie-Louise en mariage à Napoléon.

La campagne de Russie, l’hécatombe des guerres napoléoniennes (1812)

Napoléon pendant la retraite de Russie - guerres napoléoniennes
Napoléon pendant la retraite de Russie

Parmi les guerres napoléoniennes, la Guerre patriotique de Russie a marqué un tournant dans l’avenir de l’Empire français. Cette campagne dura près de 7 mois, et a causé de très lourdes pertes humaines, à savoir plus de 200 000 hommes dans la Grande Armée. C’est l’un des événements les plus tragiques de l’aventure des guerres napoléoniennes. Il s’agit d’une armée de 250 000 français qui marcha en direction du territoire russe, et qui perdit en prestige et en puissance au fil de son avancée dans cet immense pays.

Bataille de la Moskova (sept.1812)

La bataille de la Moskova - guerres napoléoniennes
La bataille de la Moskova

Aussi désignée sous le nom de bataille de Borodino chez les Russes, cette bataille a pris place le 7 septembre 1812 à environ 100km à l’Ouest de Moscou. Ce sont 130 000 français avec 500 canons qui y ont combattu 120 000 russes aidés de leurs 600 pièces d’artillerie.

Bonaparte opte pour une attaque des troupes ennemies de face alors qu’elles tentent le tout pour le tout d’éviter l’entrée de la Grande Armée dans Moscou. Les pertes sont de l’ordre de 45 000 morts et blessés pour les Russes, et 30 000 pour les français. Moscou est prise par les français le 14 septembre, et la ville est presque intégralement détruite par de violents incendies. Ce qui obligea les troupes françaises à commencer leur terrible retraite en quittant la ville le 19 octobre pour retrouver leurs quartiers d’hiver.

La bataille de la Bérézina : l’enfer de la Grande Armée (nov.1812)

Le passage de la Bérézina en 1812 - guerres napoléoniennes
Le passage de la Bérézina en 1812

Cette bataille, de loin la plus célèbre de la campagne de Russie par sa fin tragique pour les français pourtant en retraite. La bataille s’est déroulée du 26 au 29 novembre 1812. La Grande Armée se trouve face à une rivière marécageuse, la Bérézina, un obstacle difficilement franchissable pour les troupes françaises, un atout sur lequel les Russes ont pu compter.

Totalement encerclés et anéantis par un froid de -30 °C inhabituel pour eux, les soldats de Bonaparte ne savent plus quelle solution choisir. Napoléon opte pour une tactique d’attaque en amont pour franchir la Bérézina. Pour cela, il confie à son général Eblé de réaliser rapidement deux ponts. Beaucoup de soldats n’ont pas pu franchir les ponts avant la nuit, et Eblé prévoit de détruire les ponts avant l’aube afin de protéger la retraite française.

Ce sont donc des milliers de personnes qui traversent la rivière à la nage ou dans les flammes, engendrant de lourdes pertes. L’armée ne compte plus que quelques milliers d’hommes en état de combattre, la bataille et le passage de la Bérézina ayant causé près de 50 000 pertes.

La bataille de Leipzig (oct.1813)

Napoléon et la bataille de Leipzig - guerres napoléoniennes
Napoléon et la bataille de Leipzig

Cette bataille, également nommée bataille des Nations, figure parmi les plus importantes des guerres napoléoniennes. Prenant place après l’enfer subi en Russie en 1812, la bataille a marqué les esprits dans l’armée de Napoléon. En effet, pour faire face à la Sixième Coalition en Saxe, l’empereur décide de lever 350 000 soldats supplémentaires en 1813.

Son armée est affaiblie malgré la victoire à Dresde le 27 août, mais parvient à rassembler plus de 190 000 hommes en comptant ceux de ses alliés saxons, italiens et napolitains. La bataille dura du 16 au 19 octobre 1813, opposant différents fronts de part et d’autre de Leipzig. Le 18 octobre, les Saxons changent de camp et prennent place, parmi 320 000 soldats coalisés, face à 170 000 soldats français presque à court de munitions, obligeant Napoléon à retirer ses troupes.

C’est donc une défaite amère pour la Grande Armée, reconstituée de nouvelles recrues inexpérimentées. L’armée parvient à se replier jusqu’au Rhin, perdant par conséquent le contrôle de plusieurs pays allemands. Les Français perdirent à Leipzig 38 000 hommes morts ou blessés, le bilan monte à 54 000 du côté des coalisés. La Grande Armée est contrainte de se replier sur la France, laissant place à l’ultime phase des guerres napoléoniennes : la campagne de France. Napoléon abdiqua le 6 avril 1814 et est contraint à l’exil sur l’île d’Elbe.

Waterloo, la fin des guerres napoléoniennes (juin 1815)

La bataille de Waterloo - guerres napoléoniennes
La bataille de Waterloo

Waterloo est la dernière bataille pour Napoléon. Revenu de l’île d’Elbe et ayant repris le pouvoir, il décide de mener une nouvelle offensive avant d’être attaqué. Les pays coalisés sont plus que jamais réunis pour mettre fin à son épopée et à son régime. Bonaparte souhaite affronter ses ennemis les uns à la fois, pour permettre ensuite de nouvelles conquêtes. C’est à Waterloo, au Sud de Bruxelles, que Napoléon commande la bataille.

Le terrain est un vaste plateau, assez boueux en ce 18 juin 1815. L’alliance déterminée des Anglais, Prussiens et Néerlandais a défait Napoléon. Sur cette seule journée, 7 000 français et 3 000 coalisés perdirent la vie, et le nombre de blessés est considérable. Ces combats mettent fin au Premier Empire, et cette fois, c’est la France qui est contrainte de payer des indemnités de guerre suite au traité de Paris signé le 20 novembre. Napoléon abdique, et décide de se rendre aux Anglais, qui l’exilent sur l’île de Sainte-Hélène où il mourra en 1821.

La Grande Armée reste aujourd’hui un mythe, synonyme d’un puissant Empire qui aura tenté de s’imposer à l’Europe pendant onze ans, avant de s’écrouler en 1815 à Waterloo.

Sources :

Beaucour, F, La Bérézina : une victoire militaire
Blaze, E, La vie militaire sous le Premier Empire, 1911 (rééd.).
– Boudon, J.-O., Napoléon et la campagne de Russie : 1812, 2021.
– Bruyère-Ostells, W, Leipzig 16-19 octobre 1813, 2013.
– Damamme, J.-C., La bataille de Waterloo, 2003.
– Damamme, J.-C., Les soldats de la Grande Armée, 2008.
– Garnier, J, Austerlitz 2 décembre 1805, 2005.
– Naulet, F, Wagram, 5-6 juillet 1809 : une victoire chèrement acquise, 2008.
– Pigeard, A, Dictionnaire des batailles de Napoléon : 1796-1815, 2004.